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M. Pierre NOUVEAU : le choix de la ville

"C'est M. Georges PRADE, Conseiller Municipal de Paris qui, m'apprenant, au cours d'une visite, que le Gouvernement Français avait décidé d'accueillir une manifestation cinématographique mondiale me suggéra que la Ville de Cannes pourrait poser sa candidature de façon à devenir le siège de cette manifestation, qui devait se dérouler sous l'égide de l'Association Artistique ayant à sa tête M. Albert SARRAUT, Ministre de l'Intérieur et M. HUYSMAN, Directeur Général des Beaux Arts."

Philippe ERLANGER

« L'Association Française d'Action Artistique, que je dirigeais déjà, fut chargée par le Gouvernement de réaliser le Festival et signa le contrat de base avec la ville de Cannes qui, après une lutte homérique, l'emportait sur sa rivale Biarritz. Louis Lumière, père du cinéma, accepta la présidence du Festival dont la date fut fixée au ... 1er septembre 1939. ... les préparatifs furent menés dans une fièvre et un enthousiasme extraordinaires. »

DATES

1er au 20 septembre 1939 afin de prolonger la saison touristique et de concurencer la Mostra

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2 SEPTEMBRE 1939 : DECLARATION DE LA GUERRE ! HITLER ENVAHIT LA POLOGNE .

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CANNES est remis en cause. Tout est à refaire pour la ville

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1940 - 1944

G. BIDAULT :

Président du Gouvernement Provisoire «  plaça le FIF sur un tapis roulant »

Alomée Planel

Susy BOREL :

Femme du Président et du Ministre plénipotentiaire est chargée pendant la guerre, du cinéma, de lq censure et choisit les films français pour les festivals et les expositions.

Elle appuya le 1er projet du FIF de Cannes.

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Les Defenseurs essentiels pour la ville de cannes :

H. Gendre, J. Fillioux, G. Prade, M. André.

Georges PRADE :

« c'est en votre nom (P. Nouveau), bien entendu - comme au mien _ que je soutiendrai la candidature, appuyée cette fois-ci sur des arguments difficilement discutables ».

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Article de L'Avenir 7 et 8 Octobre 1945.

Pour couper court à certains bruits.....

LE FESTIVAL DU FILM AURA BIEN LIEU A CANNES

Le Festival du Film aura bien lieu à Cannes. Beaucoup de gens nous jalousent cette manifestation, comme on nous a toujours enviés nos fêtes, nos galas, nos fleurs, notre soleil. Le Festival du Film appartient bien à cannes et a cannes seulement. Il n a pu avoir lieu en 1939. Il verra le jour en 1945. A Paris, M. Erlanger, délégué général du Comité d'Action Artistique au Ministère des Affaires étrangère réunira demain le comité organisateur. Au cours de cette conférence tout sera longuement étudié pour la réalisation de la manifestation. Les difficultés ne manquent pas, certes. Nous vivons, une époque ou elles se dressent sous nos pas comme des champignons. Mais le festival du Film répétons-le est la propriété de notre ville, et c'est être mauvais prophête que de croire qu' il ne se déroulera pas dans nos murs. Seule la date n'a pas été arrêtée.

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L'Avenir du 21 Décembre 1945

LE FESTIVAL DU FILM

est remis, mais non supprimé

« Un de nos confrère du soir a publié un article de caractère sensationnel expliquant que par la faute de M. Pleven le Festival du Film qui devait avoir lieu a Cannes en 1946, aurait peut-être lieu a l'étranger, Cannes se trouvant dans l'impossibilité de l'organiser. »

Il va sans dire que de telles informations avaient de quoi émouvoir tous les Cannois et notre attention avait été tout particulièrement attirée par ce passage de l'article de notre confrère, ainsi conçu : « Le budget du Festival était établi en trois parties. L'Etat devait participer pour un tiers un dépenses prévues, la ville pour un second tiers tandis que le troisième aurait été fourni par le Comité qui, sous l'égide de l'Etat, élabore cette manifestation.

« Seulement, l'état des finances de Cannes n'est pas très brillant et le conseil municipal avait demandé à emprunter les deux millions qui .constituaient sa participation.

Le ministre des Finances, prétextant que l'Etat seul aurait à faire toutes les dépenses, s'est refusé d'une part à accepter l'emprunt et d'autre par à organiser le Festival du «Film à Cannes en 1946. »

Cannes dans l'impossibilité de réunir deux millions ? C'est pour cela que le Festival faisait long feu ?... Voulant en avoir le cœur net, nous sommes allés interroger M. Chuchana conseillé municipal, délégué à l'Organisation du Festival :

La question des deux millions est tout à fait accessoire, nous répond M. Chuchana. Bien entendu, 11 nous aurait été facile de réunir cette somme, car tout de même les Cannois sont assez soucieux de l'intérêt de leur ville pour faire quand c'est nécessaire l'effort qui leur est demandé. La raison de la remise du Festival est tout autre. D'après les informations qui nous ont été transmises par M. Erlanger, président du comité ; d'organisation du Festival, celui-ci a été remis - parce que la participation américaine ne pouvait être assurée pour le mois de mars. Mais les pourparlers se poursuivent et nous avons bon espoir d'organiser encore le Festival à Cannes' en 1946.

Cet espoir, nous le partageons avec M. Chuchana et en ce qui nous concerne, nous mettrons tout en œuvre pour que le Festival de Cannes soit

« La nouvelle que le Festival n'aurait pas lieu a Cannes a fait naître une foule de commentaires, tous plus ou moins fantaisistes : C'est l'Amérique qui, ayant acheté les firmes Italiennes; veut remettre Venise en vedette. » Et notre confrère de faire remarquer très Justement que les Etats-Unis, s'ils n'ont pas donné leur accord pour 1945, avalent très aimablement mis à la disposition des organisateurs français " leurs moyens de publicité pour la propagande du Festival 1946 auquel ils auraient participé.

Nous ajouterons à cela qu'en ce qui concerne Venise, dont le nom est ainsi mis en avant, les Américains n'ont jamais donné  leur participation" aux manifestations qui y ont été organisées avant la guerre.

Toutes choses ainsi remises au point il demeure que le Festival est ajourné, ce qui est très fâcheux, -mais que la France a toujours l'intention de l'organiser et que c'est a Cannes et à Cannes seulement que  le Festival  aura lieu, si Festival il y a.

VIDI

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Article de L'Avenir du 14, 15 et 16 Juillet 1946

LES CANNOIS D'ABORD FERONT LE SUCCÈS DU FESTIVAL

Pendant quinze Jours -  du 20 septembre au 5 octobre - notre ville va abriter deux ou trois cents Journalistes de France et de tous les pays du monde ; ces Journalistes parleront du Festival et de ses films, certes ; mais selon l'accueil et le confort que les touristes et eux-mêmes trouveront chez nous, selon la qualité -et la réussite des fêtes qui seront données AUTOUR DU FESTIVAL. Ils parleront autant sinon bien  davantage. De   Canne, son charme et de ses' attraits.

Il faut donc soigner cet accueil et réussir ces fêtes pour mériter une publicité magnifique et «sans précédent pour Cannes. Il y va de l'intérêt de tous Ici - de l'industriel et, du commerçant, du propriétaire et de l'hôtelier, de l'employé et de l'ouvrier : quand la richesse générale s'accroît, tous en profitent : c'est une vérité élémentaire - mais il est bon de la répéter.

Il faut donc de l'argent pour réaliser fêtes. Et c'est pourquoi nous avons mis pour titre à notre article que les Cannois d'abord feront le succès d'un Festival dont ils seront les premiers bénéficiaires.

Ce fut l'élément essentiel de la conférence tenue, vendredi soir; a la mairie où étalent convoqués les représentants des Comité des Fêtes, des Arts et Sports et d'Accueil. Et cette théorie d'une Justesse incontestable fut soutenue avec vigueur par M. de la Souchère. Nous sommes d'ailleurs persuadés que chacun l'a déjà compris et que chacun, soit dans le cadre d'un syndicat, soit à titre particulier, permettra de réunir le budget Indispensable à la réalisation d'un programme de fêtes digne de notre ville.

ELABORATION D'UN PROGRAMME DE FESTIVITES

Ce programme s'élabore actuellement, et la Commission des Fêtes, qui va heureusement fusionner dans ce but avec celle des Arts et Sports y travaille activement. Nous ne parlerons des nombreux projets déjà mis en avant qu'à leur adoption définitive. Actuellement, seule l'idée d'une grande fête aérienne sur la rade a été retenue, mais le programme général ne saurait tarder.

L'atmosphère, vendredi soir, était à l'optimisme : c'est de bon augure. C'est maintenant à la population de soutenir de « pousser » les efforts des organisateurs et de tous ceux qui, dans notre ville ou à, l'extérieur, ont accepté une responsabilité qui engage l'avenir de la cité»

L. G.

C0NCOURS DE  DECORATION

La, Ville de Cannes organise un concours d'Idées pour la décoration de la ville pendant te Festival du Film, du 30 septembre au 5 octobre 1946.

Le but de ce concours est de présenter un projet, pour la décoration de la place de la Gare, place des Iles (devant le casino), la Croisette, rue du Maréchal-Foch, pont des Cabres et place de l'Hôtel de Ville.

Il est recommandé aux concurrents de présenter non pas des croquis définitifs, mais de simples esquisses sur format « raisin ».

La décoration doit être faite « à l'économie » la plus stricte.

Les esquisses doivent être déposées dans les huit Jours au bureau de M. l'ingénieur en chef de la Ville, auquel les concurrents sont priés de bien vouloir s'adresser pour tous renseignements.

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COMITE D'ACCUEIL -1946

Membres d'Honneurs

M. le Préfet des Alpes-Maritimes

Commissaire Général au Tourisme

M. le Maire de Cannes

M. le Sous-Préfet de Grasse

Comte d'Herbemont, Président

Duc de Brissac Marquise de Brissac

Prince Amédée de Broglie

M. Pierre David Weil

M. J.G. Domergue

Comte André de Contades

M. Roland de l'Espée

Comte Geoffroy de la Tour du Pin

M. Gaston Palewski

Comte Ch. F.m. de La Rochefoucauld

Comtesse André de Fels

Duc de la Force, de l'Académie Française

Président du Y.M.C.F.

Duc de Gramont, de l'Institut

Marquis de Levis Mirepoix

Duc de Fezensac

Duc de Noailles

Comte de Rohan-Chabot

Baron de Cabrol

Marquis de Montcalm, Vice président de la Fédération des Golfs de France

M. Boris Cochno

M. Rejnaldo Hahn

M. P. Valéry Radot

M. Joliot Curie

M. Jacques de Lacretelle

M. Roussy M. Auric Princesse de la Tour d'Auvergne

Mme Félix Gouin

Princesse Isabelle de Broglie

Mme Gruss Galiéni

M. Christian Berard

M. Van Dongen Duchesse de La Rochefoucauld

Baron de Lagrange,

Président de l'Aéro Club Général et Mme Catroux

M. Margot Noblemaire

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LE CHOIX DES FILMS EST EFFECTUE PAR:

. G. Huisman

Conseiller d'Etat, Président de la Censure

. M. Pagnol

de l'Académie Française Président de la Société des Auteurs

. J. Crémillon

Président de la Cinémathèque française

. M. L'Herbier

Président de l'IDHEC

. J. Painlevé

Directeur de l'Institut Scientifique du Film

. P. Erlanger

Directeur de l'Association d'Action Artistique

. G. Charensol

Président de l'Association Française de la Critique du Cinéma

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PROGRAMME DES FETES :

19 septembre

Fête donnée par la Ville de Cannes au Grand Hôtel, avec escadrille d'hydravions

19, 20, 21 septembre - Régates

22 septembre

Déjeuner offert à Eden Roc par les Producteurs français et meeting d'aviation

23 septembre

Après-midi - Excursion organisée par le Commissariat au Tourisme, le long de la Côte d'Azur

29 septembre Déjeuner à Grasse Meeting aérien

Soirée de l'Elégance (haute couture et joaillerie)

5 octobre

Réunion du jury

Réception MYCA à l'Eden Roc

7 octobre - Soirée de clôture

Remise   des   Prix   au   Casino   Municipal

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Fonction

Jean ZAY :

Ministre de l'Instruction Publique

Beaux Arts.

René JEANNE :

Représentant de Jean Zay

Philippe ERLANGER :

Directeur de l'Association Action Artistique

Délégué général pour l'organisation du fif        

George HUYSMAN :

Directeur Général des Beaux Arts

Albert SARRAUT :

Ministre de l'Intérieur

Henri GENDRE :

Conseiller Municipal de Cannes,

délégué au Syndicat d'Initiative

Jean FILLIOUX :

Président du Palm Beach

George PRADE :

Conseiller Municipal Paris

M. ANDRE :

Directeur du Casino Municipal de Cannes

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Pierre GOSSELIN

Projectionniste du premier Festival de Cannes

1946 : Il improvise une cabine de projection sur le toit du Palais de la Croisette, cette dernière ayant été oubliée par l'architecte de l'époque. Trois jardiniers de la commune sont mis à disposition par la ville sous la tutelle de P. Gosselin, afin d'assurer les projections non-stop.La Médaille d'Or de l'Art au service de la Paix, lui est décernée par la délégation russe.1987 : Il est officier du Mérite Cinématographique rejoignant ainsi C. Chaplin, L. Lumière, Arletty, Y. Montand.

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